Antonia Boyadgian, neurofeedback qEEG à Toulouse
Antonia Boyadgian
Psychologue, Neuropsychologue, Praticienne et Formatrice en Neurofeedback EEGq

Antonia Boyadgian, Psychothérapeute à Toulouse

Thérapie DBR (Deep Brain Reorienting)

Nous sommes tous parfois amenés à vivre des évènements malmenants, débordants, qui mettent notre système nerveux en alerte et activent des adaptations primitives de survie.

Le mésencéphale, dans le tronc cérébral, est la partie de notre cerveau responsable de l’activation de ces programmes défensifs archaïques et automatiques (se tourner vers une figure d’attachement pour chercher un lien sécurisant, se détourner, fuir, résister, repousser, agresser, se pétrifier, se soumettre, s’effondrer, se déconnecter des sensations, s’anesthésier...) – et les émotions primaires qui les accompagnent (peur, rage, tristesse, désespoir, panique, douleur, honte). 

Le mésencéphale garde la mémoire des programmes défensifs qui se sont déclenchés à un moment de notre vie (parfois très tôt, avant ou autour de notre naissance), et ces programmes vont être réactivés, tout au long de notre vie, dans diverses de circonstances, sans que nous ayons conscience de ce qui se joue.
Nous constatons seulement des changements d’états (dérégulation émotionnelle et/ou physiologique – agitation, colère, repli sur soi, immobilisation, fatigue...), que nous subissons, impuissants.

Dans le meilleur des cas, nous réussissons à observer ces changements d'état et les réguler après coup. Mais bien souvent, lorsqu'ils ont été profondément engrammés et consolidés (traumas répétés), nous n'avons aucune prise dessus, et ces "scripts mésencéphaliques", sur lesquels nous n'avons pas prise, participent fortement au maintien d'états dysfonctionnels chroniques (réactivité et labilité excessives, hypervigilance et anxiété, états dépressifs ou états dissociatifs).

Durant une séance de DBR, nous accédons à une séquence d’activation défensive encodée dans le mésencéphale et la laissons se dérouler au ralenti, portant notre attention sur les sensations physiques qui la caractérisent. Cette façon spécifique de rejouer la séquence (orientation – choc – affects), en respectant son déroulé temporel naturel, en lui laissant le temps de se dénouer et aboutir à une finalisation différente, permet de « nettoyer » le système de cette séquence spécifique.
Le DBR permet de travailler là où notre "tête pensante" n'a pas prise. Il ne s'agit pas de se souvenir, analyser ou comprendre ce qui s'est passé, mais bien de reprogrammer des patterns neuronaux figés correspondant à des traces mnésiques somatiques, auxquelles nous n'avons pas accès autrement.

Au fur et à mesure que nous nettoyons notre système nerveux de ces séquences figées héritées du passé, celui-ci se libère de ses nœuds et peut se réorganiser en un fonctionnement plus souple et harmonieux.

Un peu comme si on réparait, sillon après sillon, les rayures dans un disque rayé – la musique peut enfin se révéler.

Des réponses à vos questions...

Pourquoi n’ai-je jamais entendu parler de DBR ?

Le DBR est une méthode pour retraiter / dénouer les souvenirs corporels d’évènements traumatiques développée très récemment par Franck Corrigan, psychiatre écossais passionné de psychothérapie et de neurosciences  (https://deepbrainreorienting.com/frank-corrigan/#)

La méthode s’appuie sur théorisation solide des mécanismes neurophysiologiques en jeu,  étayée par une vaste littérature neuroscientifique.
Une première étude d’efficacité a été publiée en 2023. Une deuxième étude examinant l’effet du DBR sur la réorganisation du système nerveux par imagerie cérébrale est en cours.

Le DBR est une approche très appréciée par tous ceux qui la pratiquent et a vocation à être de plus en plus connue et reconnue.

Cependant il n’y a pas à l’heure actuelle de formations en langue française et l’approche est encore peu connue en France.

Les liens avec nos attachements précoces

Il est bien établi que l'attachement insécure dans la petite enfance est un facteur majeur de vulnérabilité psychologique par la suite.

Le mésencéphale du tronc cérébral est mature dès le 2ème trimestre de grossesse et est fortement impliqué dans les processus d’attachement et la capacité du bébé à établir des liens solides avec ses figures parentales. Ces structures sont donc très actives, voire dominantes, chez le nourrisson et le très jeune enfant.

Pour le bébé, l’attachement est une question de vie ou de mort. C’est pourquoi des évènements tels que des séparations, des ruptures relationnelles répétées, du stress ou de l’indisponibilité parentale, vont activer des mécanismes défensifs de survie et des séquences conflictuelles (par exemple le besoin simultané d’aller vers une figure parentale qui représente la sécurité et de se détourner d’une situation effrayante incarnée par cette même figure parentale, ou le besoin vital d’attachement confronté à l’absence ou la non-réactivité de la figure d’attachement).

Ces séquences conflictuelles stockées dans le mésencéphale se réactivent et se consolident par la suite à l’occasion de diverses interactions sociales, qui n’ont pas nécessairement un caractère objectivement maltraitant ou traumatisant, mais qui participent à amplifier ou rigidifier la séquence, réduisant notre capacité à répondre de manière appropriée, nous vouant à réagir encore et encore selon des scripts du lointain passé.

Le DBR permet de nettoyer en profondeur ces scripts, même lorsqu’ils datent de notre début de vie et que nous n’en gardons aucun souvenir conscient.

Comment se passe la thérapie DBR ?

Le DBR peut s’utiliser seul ou en combinaison avec le Neurofeedback et/ou d’autres approches.

Nous commençons par un entretien clinique pour faire connaissance, comprendre votre situation actuelle, votre souffrance et votre histoire. Au cours de ce premier entretien, nous décidons ensemble comment nous allons naviguer entre les différentes approches thérapeutiques. Vous recevrez des explications plus détaillées sur la séance de DBR – comment elle est organisée et à quoi vous pouvez vous attendre. Nous passerons également du temps à discuter des « portes d’entrée » possibles – choix des thématiques et des « stimuli activateurs » qui feront l’objet des séances.
Chaque séance permet de dérouler une séquence mésencéphalique spécifique. Il arrive qu’une même séquence nécessite plus d’une séance.

Il peut être utile, pour permettre au système nerveux de se réorganiser en douceur et se stabiliser sur des nouvelles bases, d’alterner entre séances de DBR et séances de Neurofeedback ou de mise en mots des enjeux psychiques.

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